C’est une articulation à surface plane (arthrodie) qui ne permet que des mouvements de glissements. Les surfaces articulaires sont parfois séparées par un véritable fibro-cartilage. Elles sont maintenues par une capsule, des ligaments acromio-claviculaires et coraco-claviculaires (trapézoïde et conoïde) et une importante chape musculaire delto-trapézienne. Le mécanisme responsable de l’accident est souvent une chute sur le moignon de l’épaule bras en adduction et rotation interne. Le mécanisme indirect est possible par une chute sur le coude ou la main.
Les différents stades :
Stade 0 : entorse acromio-claviculaire par simple distension acromio-claviculaires
Classification de Tossy et Allman :
Stade I : lésion partielle du ligament acromio-claviculaire avec respect du pivot central
Stade II : lésion complète du ligament acromio-claviculaire et lésion partielle des ligaments trapézoïde et conoïde.
Stade III : lésion complète des 3 ligaments.
La clinique est évidente avec une déformation et la présence d’un hématome sous cutané. Les douleurs siègent sur la face supérieure de l’épaule avec une recrudescence à la palpation de l’articulation acromio-claviculaire et en décubitus latéral. La douleur limite les amplitudes articulaires et le testing musculaire. Le test de l’adduction croisée est positif. Il faudra surtout rechercher un tiroir antéro-postérieur et une mobilité en touche de piano. Le tiroir se recherche sur un sujet assis, bras pendants en saisissant la clavicule entre le pouce et l’index et en effectuant des mouvements antéro-postérieurs. Un tiroir important traduit une rupture des ligaments acromio-claviculaires et coraco-claviculaires. L’appui sur la clavicule permet de réduire le diastasis et signe une touche de piano. Ce qui traduit une rupture des ligaments acromio-claviculaires et coraco-claviculaires. Le bilan comportera un cliché de face, de face en abduction et un profil axillaire. Ce bilan recherchera une éventuelle fracture de la pointe de la coracoïde, de l’acromion, de l’écaille supérieure de l’omoplate.
Seules les stades III sont susceptibles d’être traitée chirurgicalement. Il existe un grand nombre de techniques allant de la suture jusqu’à la ligamentoplastie en fonction de la gravité et de l’ancienneté de la lésion (moins de 3 semaines). L’intervention chirurgicale est généralement suivie par une immobilisation en Dujarier pendant 3 semaines. La rééducation permettra de redonner souplesse et force au niveau de l’épaule (abaisseurs et fixateurs de l’omoplate) pour une bonne reprise du sport.
Bibliographie :
Kany J.
L’épaule du sportif.
Masson Ed.